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Museler la douleur et bâillonner les sentiments
Jeu 17 Mar - 1:44
Introduction
“Après avoir quitté son clan, Mélicendre avait trouvé refuge dans une maison des plaisirs de bas étage, ne maitrisant pas son don, elle fait fuir un client, elle ce fait battre puis mettre à la rue, après cela, elle airât en mendiant nourriture et logis jusqu’à ce qu’une rumeur lui redonne espoir… Mais comment va-t-elle finalement en arrivait à prendre cette décision qui va marquer sa vie ? Ce choix, de devenir un être guidé par la luxure et le vice dépourvue de sentiment ?...”
Partie 1. L’entretien
Cela faisait déjà quatre ans qu’elle avait fui les grandes villes et bien trois de plus, qu’elle avait quitté les clans. Après avoir passé des années à se prostituer et d’autres encore à fuir après avoir causé des ennuis avec ses dons. Elle ne comptait plus les fois où elle avait dû se passer de nourriture, les fois où elle avait pour seul toit le ciel couvert de nuages, de pluie ou d'étoiles. La Glénumbrie, elle en avait fait le tour et il ne restait plus rien de bon pour elle ici.
Elle longeait les rues après être retournée à Daguefilante pour se diriger à la taverne du Lion Heureux. Elle s'infiltrait entre les badauds et les soulards pour prendre une table au fond de la salle bondée de monde, sa chevelure dissimulée sous une cape qui ne faisait aucun doute sur sa condition.
Quand le tavernier s'approcha d'elle, il la toisa d'un regard méfiant, de haut en bas, ses vêtements étaient déchirés, le bas de sa robe plein de boue et l'ensemble poussiéreux. Sa cape bien trop grande pour elle et trouer, traîner sur le sol et son capuchon descendait devant ses yeux. L'homme la détailla de nouveau avant d'ouvrir la bouche en fronçant les sourcils.
- Tu es quel genre de personne pour vivre dans cet accoutrement, mais te promener avec pareil bijou ? Une voleuse ?... on ne sert pas les voleurs ici !
Mélicendre rangea immédiatement dans son décolleté la petite pierre de jade qui pendait à son cou et releva son capuchon. Avant de lancer un regard sombre au tavernier.
- Je ne suis pas une voleuse !
- … ouais ! Est-ce que tu as de quoi payer ta consommation au moins ?
Elle sortit une maigre bourse de sous sa cape et quelque pièces d'or, qu’elle déposa sur le bois de la table en les séparant du bout des doigts.
- Hum… je peux espérer avoir quelques choses à manger avec ça ? Demanda-t-elle, la mine renfrognée.
Il analysa la quantité d'or avant de lui offrir un regard dédaigneux en se redressant et gonflant le torse pour la surplomber.
- Humpf… avec ça une pinte de ma bière la moins goûteuse et du pain bouillie…
- … très bien… soupira la bretonne en pinçant ses lèvres.
Son estomac la faisait souffrir et elle ne saurait dire la dernière fois qu'un vrai repas avait frôlé le bout de sa langue. C'était comme un souvenir lointain et à chaque fois qu'elle tentait de s'y replonger ses entrailles se nouaient pour former une sorte de nœud marin. Quand le bréton revint avec le potage à l'aspect et l'odeur douteuse, Melicendre eut un moment d'écœurement, étrangement elle s'était habituée à ne rien avoir dans l'estomac et son organe lui aussi avait assimilé ce manque comme quelque chose de normal. Dans ses débuts, les premières fois où la faim l'étranglait et qu'elle avait réussi à trouver de la nourriture, ses instincts primitifs lui avait semé de se jeter sur le plat, ce qu'elle regretta dans l'instant, prise de crampes atroce et de vomissements son organe, lui avait bien fait comprendre que ce n'était pas chose à reproduire. Alors, elle prit délicatement la cuillère dans sa main droite et porta doucement une petite portion à ses lèvres, le bouillon glissait dans sa gorge douloureusement jusqu'à son estomac, comme si c'était du papier de verre qu'elle était en train de manger, elle grimaça en fronçant les traits de son visage, patienta un instant en déglutissant avant de reprendre une bouchée qui eut le même effet, puis encore une autre et ainsi jusqu'à la moitié du bol entamée au bout d'une demi-heure. Les cuillères paraissaient de moins en moins douloureuse et elle put enfin profiter de ce répit pour savourer sa bouillie et prendre une gorgée de bière.
Elle patienta une fois son repas terminé, elle était ici pour une bonne raison, Les rumeurs battaient leur plein et le seul avantage qu’il y avait à vivre dans la rue, c’était bien cela : les commérages. Hormis le fait d’être une parfaite source de divertissement, c’était, la plupart du temps, un bon moyen pour se renseigner et de faire de bonnes affaires pour qui savait les entendre. Mélicendre avait rendez-vous avec Épine-De-L'Aube, une Khajiit missionnée pour le recrutement de nouvelles “douceurs” pour une maison de plaisirs discrète, mais réputée dans la région et la divinatrice y voyait l’opportunité d’enfin sortir de la rue, du moins un moment. L’établissement était réputé et, toujours selon les rumeurs, les filles y étaient plutôt bien traitées, le seul inconvénient était le recrutement. Chaque fille devait être la perfection incarnée, les tâches et marque de peau douteuse ou non, comme des tâches de naissances étaient rédhibitoires, les cheveux, les ongles, les mains, les dents impeccables. Les voix des femmes devaient être doucereuse et toutes doivent être dotés d’un charme inné, d’un don où d’un talent pouvant plaire à tout type de client et à toutes les excentricités.
Elle redressa son regard quand elle entendit une voix féminine légèrement cassée alpaguait le tavernier. La Khajiit portait des braies sombres et une tunique descendant jusqu’au genou, une dague accrochée à son ceinturon, un long pendentif agrémenté d’une petite plaque dorée, des bagues habillaient ses doigts griffus, plusieurs bracelets recouvraient ses poignets et un cercle poinçonné du même métal noble entouraient son bras.
La Khajiit, s’avança vers Mélicendre deux chopes pleines à la main et les déposa vigoureusement sur la table, sous le regard intrigué de la Brétonne. Elle s’installa en posant un coude sur la table et la dévisagea froidement avant d’esquisser un sourire en coin.
- Relève tes cheveux. Finit-elle par lâcher d’une voix mielleuse.
- … Pardon ?
- Si tu es sourde, tu ne conviens pas !
- … Non, non… Attendez…
Mélicendre prit ses cheveux dans une main pour les relevaient au-dessus de sa nuque et tourna son visage lentement à gauche, puis à droite, avant de le replacer face à Épine-de-l’Aube qui la scruter minutieusement. La femme se redressa vivement en la pointant du doigt.
- Suis-moi !
Elle s’exécuta et la suivit, la Khajiit fit un signe de tête au tavernier qui lança un regard méprisant à la Brétonne et Épine attrapa le bras de la jeune femme pour la faire progresser à l’étage et la conduire à l’abri des regards dans une chambre, situé au fond d’un long couloir. Elle empoigna une chaise qu’elle traîna bruyamment sur le sol et s’y installa en dévisageant Mélicendre avec un sourire sardonique sur le visage, laissant apparaître ses crocs elle déposa une patte sur son avant-bras et croisa les jambes en faisant jouer ses griffes sur ses bagues.
- Maintenant déshabille-toi. Ordonna-t-elle froidement.
La divinatrice croisa ses bras sur son ventre, le regard perdu sur le sol fait de bois sombre, la Khajiit s’avança, alors sur sa chaise en posant les coude sur ses genoux, laissant tomber ses mains dans le vide.
- … Si tu comptes continuer à me faire perdre mon temps jeune fille, je te préviens… Je suis plutôt du genre impatiente. Alors magne-toi, je n’ai pas que ça à faire, ce serait regrettable que je sois obligé de te bottai tes jolies petites fesses, Hum…
Mélicendre ferma les yeux en plissant son front et fini par soupirer en gardant son regard dirigeait vers le plancher de la petite chambre.
- … ça va… souffla-t-elle en retirant lentement sa cape.
En réalité Mélicendre c’était préparer à cette éventualité et avait pris ses précautions, il y avait maintenant quelques années une flèche d’un autre clan de divinatrice, c'était logeait dans sa cuisse et les soins apportés avaient été sommaires, lui laissant ainsi une cicatrice de belle taille à l’aspect étrange, qui former une tâche où la peau était plus clair et mol ainsi que de tiraillement souple autour de celle-ci et des boursouflures qui ne s'était jamais totalement évanoui. Elle avait apposé à même sa peau une rune qui avait pour effet de dissimulé la marque de son passé tumultueux, ce qui lui avait valu une terrible douleur lancinante dans l’entièreté de sa jambe droite ainsi que des vertiges et des nausées pendant plusieurs heures. Avec une pointe d’appréhension, elle lâcha sa cape à même le sol avant de commencer à dénouer son corset ainsi que ses bas. Elle redressa son regard vers la Khajiit qui s'était enfoncée dans sa chaise, admirant le spectacle que le corps de la divinatrice lui offrait d’un œil critique et insistant.
- Allez… La chemise ma belle. Je dois TOUT voir. Trancha-t-elle froidement en haussant un sourcil.
La divinatrice serra la mâchoire en baissant légèrement son visage en lui offrant un regard assombri, elle porta ses mains à sa poitrine pour tirer sur les liens de sa chemise, la laissant, elle aussi, tomber lourdement sur le sol en retirant ses pieds du tas de vêtements.
- Et bien… Ce n’était pas si terrible. Bon !
Épine se redressa vivement en faisant reculer sa chaise dans un bruit sourd et s’approcha de la divinatrice en tournant autour d’elle, portant un regard critique et froid sur chaque part de son être, chaque courbe. Elle s’arrêta face à elle, a seulement quelque centimètre de son visage, pour prendre son menton entre son pouce et son index, faisant bouger son visage de droite à gauche pour analyser minutieusement l’aspect de sa peau. La féline embrassa son pouce pour l’humidifié et frotter la joue pleine de suie de Mélicendre avant de lâcher son visage, s’attardant ensuite sur ses hanches pour pincer sa peau dans un silence qui embrumé la pièce d’une atmosphère pesante. Elle fit de même dans son dos en effleurant les deux courbes en bas de ses reins, faisant glapir Mélicendre de surprise. Puis se plaça à nouveau face à elle en plongeant son regard dans les yeux azur de la divinatrice dans une expression malicieuse et sournoise avant de se placer à genou face à elle, sous le regard effarait de la brétonne, qui instinctivement porta ses mains à son pubis.
- … Oh… Je t’en pris… J’en ai vu d’autre ! Allez écarte-moi ça qu’on en finisse.
- Quoi ?... Pardon ? Demanda-t-elle abasourdie.
- Tu m’as parfaitement entendu ! Je n’ai pas toute la journée… Humpf
Perdant cette fois-ci patience, la recruteuse écarta sans ménagement les genoux de la jeune femme nue comme un ver, puis retira vigoureusement ses mains, pour observer l’intimité dévoiler de Mélicendre de plus prêt, le détaillant amèrement en pinçant une nouvelle fois sa chair au niveau de l’aine avant de se redresser sans un mot et de reprendre la chaise pour s’assoir.
- Hum… Qu’est-ce que tu sais faire ?
- Ce que je sais faire ?
- Oui ! Tu as un talent où quelque chose du genre ? Je ne sais pas tu chantes ? Tu danses ? Tes petites gâteries provoque un orgasme divin ?
- Je… Je connais quelques chants de ma famille…
- Bien, alors chante…
Mélicendre hésita un instant, elle avait préparé ce moment répété dans son esprit, un chant sortant du commun pouvait parfaitement jouer en sa faveur, elle devait réussir, elle n’avait plus le choix. Alors, elle détendit sa nuque et laissa tomber ses bras le long de son corps et expira l’air par la bouche avant de relever son regard vers la Khajiit et entama les premières notes d’un chant de son clan, une histoire transmise de génération en génération, dans la langue des anciens qui parle d’amour, la seule d’ailleurs. Mélicendre avait choisi ce chant en se disant que l’amour était un langage qui malgré la barrière de la langue serrait parler à tous. Mais à peine eut-elle terminée le premier couplet, que la recruteuse se redressa de sa chaise vivement en expirant l’air par le nez, visiblement irrité.
- Est-ce que tu es venue pour te fiche de moi ? Ou bien, tu souhaites véritablement te prendre une raclée pour m’avoir fait perdre mon temps ? Qu’est-ce que tu crois que les clients payent pour entendre des… je ne sais même pas si je peux décrire cela comme un chant, qu’ils ne comprendraient même pas. Les clients viennent gouter les plaisirs, toucher la luxure et le charme. Ils ne sont pas là pour la mélancolie et encore moins pour l’amour d’une femme. Idiote… Je devrais te… Arg ! Allez ça suffit comme ça. Cracha-t-elle entre ses crocs en faisant des grands gestes de ses bras avant de se diriger vers la sortie.
Mélicendre totalement décontenançait et toujours nue comme un ver, se retourna précipitamment vers elle, non, elle ne devait pas partir, elle ne devait pas laisser passer ça chance, de pouvoir dormir enfin au chaud, dans une vraie literie et manger à sa faim. Alors dans un dernier élan elle lâcha :
- Je… J’ai un don Madame !
Epine se stoppa, la main sur la poignée de porte et se tourna vers elle dans un regard méprisant, laissant échapper un léger rire.
- Humpf… ça, ma petite, permets-moi d’en douter, tu es banal… aussi banal que la pisse qu’ils servent en bas.
- Laisse-moi te montrer… Puis… Puis-que tu es là…
- Je n’ai pas de temps à perdre ! Coupa-t-elle
La brétonne fit plusieurs pas en avant jusqu’à sa hauteur en posant une main sur la porte, empêchant ainsi la Khajiite de fuir.
- Lâche-ça immédiatement et laisse-moi passer, sinon, je te jure que tu sortiras d’ici s’en plus jamais voir la lumière du jour. Gronda Épine dans un regard assassin.
- Je préfère cela, que de retourner vivre dehors ! Laissez-moi vous montrer… Je… je vous en supplie… Ça ne prendra qu’un instant… Donne, donnez-moi votre main…
La recruteuse siffla entre ses crocs, la mâchoire serrer en avançant son regard perçant du visage de Mélicendre.
- Tss… Je te préviens, si tu te paies ma tête, la tienne se retrouvera sur le sol, baignée de ton sang, c’est clair ?!
- … Oui, je vous l’offrirai sur un plateau s’il le faut… reprit la divinatrice en approchant sa main.
Epine-de-l’Aube souffla à nouveau l’air par le nez dans une expression las avant de tendre sa main vers Mélicendre, celle-ci hésita un instant : Après avoir passé des années à les dissimulés, elle allait devoir les dévoilés et les utilisés au travers d’une maison des plaisirs, elle qui voulait garder des dons secrets pour ne pas être considéré comme une bête de foire, aller finalement devoir faire ainsi. Elle n’avait pas le choix, elle le savait, tout et n’importe quoi plutôt que quémander à nouveau et à nouveau dormir dans la boue. Mais Mélicendre appréhendait, elle ne savait toujours pas les contrôlés et se souvenait sans mal de la douleur qu’elle ressentait pour chaque vision, de la souffrance qui n’était pas la sienne, mais qu’elle vivait vivement, de ses instants appartenant a d’autres qui lui lacérerait les entrailles, encore et encore.
Elle ferma les yeux, serra sa mâchoire durement et attrapa la main de la Khajiit, il ne fallut pas attendre longtemps pour que la divinatrice ouvre ses yeux sous une forme blanchâtre et livide, le visage légèrement penchait vers l’arrière sous le regard ahuri de la recruteuse qui eut l’espace d’un instant envie de se dégager de son emprise, puis la peur de l’inconnu laissa place à une sorte de fascination, elle plissa ses yeux en observant Mélicendre, quand les images arrivèrent jusqu’à toute deux la Khajiit et replongeait dans un souvenir du passé qu’elle revivait en même temps que la divinatrice : La Khajiit devait avoir une vingtaine d’année de moins, peut-être vingt-cinq ans et Mélicendre la découvrait, marchant dans les rues de Rimmen, se faufilant entre les marchands et les ruelles pour s’introduire, finalement à l’intérieur d’une bâtisse légèrement en retrait de l’agitation du centre de la ville. Toute deux pouvaient ressentir le cœur d’Épine battre dans un rythme rapide, son souffle s’accélérant à chaque pas qu’elle faisait en direction de la porte en bois, puis son hésitation avant de l’ouvrir. Son soupire de soulagement à la vue d’une Brétonne paraît d’or et d’une robe fait de tissus somptueux, elle était peignée d’une broche de perle, faite d’or, sa peau avait un aspect délicat et ses grands yeux noisettes rehaussaient d’un fard turquoise. Elle était dos à elle, ses bras croisaient sur sa poitrine et sa jambe prise de légers spasmes.
- Leonie… Tu… Tu es venue… souffla Épine à mi-voix.
La Brétonne se retourna vivement, lui offrant un sourire radieux avant de s’avancer pour l’étreindre et déposer sur ses lèvres un baiser ardent que Mélicendre ressentit comme si c’était elle qui recevait l’étreinte.
- Oui… Nous devons faire vite… Épine… Je… Tu as raison. Je veux fuir… Je souhaite partir avec toi ! Toi et moi, nous pourrions découvrir le monde ensemble et ouvrir une étole, peu m’importe…
- Tu… Tu es sûr de ton choix… Je ne veux pas t’imposer cette vie… et ta condition, je ne pourrais jamais t’offrir pareille vie.
- Peu importe… Je te veux, toi…
Leonie déposa un nouveau baiser sur ses lèvres, en passant ses mains à l’arrière du crâne de la Khajiit, dans une fougue ardente. Épine repoussa violemment Mélicendre en arrière et la vision s’évanouit de son esprit douloureusement.
- Ça suffit ! Arrête ça ! S'écria-t-elle, les larmes au bord des yeux avant de se placer de profil en appuie sur la porte en bois de la chambre.
Mélicendre reprit ses esprits et ses yeux redevinrent de leur teinte originale. Elle s’appuya à son tour contre le mur en sentant ses jambes vacillaient sous le choc de la vision qui s'était arrêtée subitement.
- … Je suis désolée… Je… n’ai pas choisi
- Ne rentre plus jamais dans ma tête t’a compris !!
- Mais… Enfin, ce… C’était plutôt un bon moment non ?... Enfin je veux dire j’ai… J’ai vu pire…
- Pire !?... Pire ! Tu compares ma douleur aux autres sans même connaître la vérité ! Leonie et moi, devions fuir… Toutes les deux… Mais son père en a était informée, il nous avait fait suivre… et arrivé au port avant d’embarquer, il nous attendait… avec ses hommes. Son père, officier reconnu et réputé du Domaine, m'a fait renvoyer d’Elsweyr, assommée et traîner de force dans un navire ! Leonie a été mariée de force et moi j’ai dû survivre ici, sans l’amour de ma vie…
Elle s’approcha de Mélicendre en la pointant du doigt, le regard assombris de rage.
- Alors que dis-tu de ma douleur maintenant ?! Hein… Ton “Don” est un poison !
- Je… Je suis désolée… Mais je peux… Montrer de jolis souvenirs, je maitrise aussi les illusions… Je vous en supplie…
- Arf ! Je vais en parler… Mais sache que je ne parlerai pas en ta faveur… Tu es comme le serpent qui se faufile entre les roches avant de fondre sur sa proie… sournoise… Et je suis certaine que tu ne nous apporteras rien de bon. Cracha-t-elle finalement en reculant d’un pas, prenant la poignée dans sa patte. Reviens ici dans trois jours, même heure ! Compris ?
- … Oui… Je… Je suis sincèrement désolée pour vous et… Leonie…
- Ça va !
Elle quitta la pièce laissant derrière elle la divinatrice encore sous le choc de cet échange, Mélicendre se revêtu avant de reprendre ses activités dans la rue et mendier à nouveau.
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